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ELECTROHYPERSENSIBILITE

Augner C, Hacker GW. Les personnes vivant à proximité d'antennes relais de téléphonie mobile sont-elles plus stressées ? Relation entre inquiétude pour sa santé, distance auto-estimée de l'antenne relais, et paramètres psychologiques. Indian J Occup Environ Med. 2009 Dec;13(3):141-5.OBJECTIF : Cette étude vise à savoir si les personnes qui pensent vivre près d'une station de base de téléphonie mobile montrent des différences psychologiques ou psychobiologiques qui indiqueraient un plus grand stress. Les liens ont été recherchés entre distance estimée résidence-station de base, usage quotidien d'un téléphone portable, inquiétude quant aux effets sur la santé des CEM, hypersensibilité électromagnétique. 57 participants ont rempli un questionnaire et des prélèvements de salive ont été réalisés pour déterminer le niveau de tension nerveuse (concentration en alpha-amylase, cortisol, immunoglobuline A (IgA), et substance P). RESULTATS: les personnes se déclarant proches d'antennes relais (distance  <100 mètres) avaient significativement des concentrations supérieures en alpha-amylase dans la salive, un niveau plus important de symptômes de type obsessionnel-compulsif, anxiété, phobie. Il n'y avait pas de différences dans les niveaux d'inquiétude quant aux effets sur la santé des CEM. CONCLUSIONS : les personnes déclarant résider à proximité d'une antenne-relais sont plus stressées que les autres. L'inquiétude quant aux effets sur la santé des CEM ne peut expliquer ces résultats.

    Belyaev IY, Hillert L, Protopopova M, Tamm C, Malmgren LO, Persson BR, Selivanova G, Harms-Ringdahl M. Les mico-ondes 915 MHz  et champs magnétiques 50 Hz affectent la conformation de la chromatine et la localisation de 53BP1 dans les lymphocytes humains de personnes hypersensibles et de sujets témoins. Bioelectromagnetics. 26(3):173-184, 2005. (C-P, G-C). OBJECTIF : Les auteurs ont utilisé une exposition à des CEM de la téléphonie mobile (GSM)  (915 MHz, DAS 37 mW/kg) ainsi qu'à des champs magnétiques de type réseaux électriques (50 Hz, 15 muT) pour étudier la réponse lymphocytaire de sujets sains et de personnes rapportant une hypersensitivité aux CEM. RESULTATS : L'exposition à température ambiante au 915 MHz et au 50 Hz s'est traduite par une condensation significative de la chromatine, similaire à l'effet d'un choc à 41 degrés C, sans aucune différence significative dans la réponse entre sujets témoins et hypersensibles. Une diminution nette du signal de 53BP1 a été observée aussi bien après exposition à ces CEM qu'après chocs thermiques. Ce qui semblerait indiquer une accessibilté réduite de 53BP1 aux anticorps du fait de la condensation de chromatine induite par le stress.

    Belyaev IY, Markovà E, Hillert L, Malmgren LO, Persson BR. Les micro-ondes de la téléphonie mobile UMTS/GSM induisent une inhibition durable de 53BP1/gamma-H2AX DNA dans les lymphocytes humains. Bioelectromagnetics. 2008 Oct 6. [Epub ahead of print]
    CONTEXTE : Les effets fréquence-dépendants des micro-ondes de la téléphonie mobile (GSM) sur les lymphocytes humains de personnes se disant hypersensibles aux CEM et de personnes sans symptômes ont été récemment décrits. Contrairement au GSM, la téléphonie mobile de type UMTS émet des signaux à large bande. Il est supposé que  ces signaux entrainent des effets biologiques plus importants comparés à ceux des GSM. RESULTATS : Dans cette étude est rapporté pour la première fois le fait que les signaux UMTS affectent la chromatine et inhibent la formation de 53BP1 (co-localisé sur les ruptures double-brins de l'ADN) et la localisation de gamma-H2AX DNA dans les lymphocytes humains des personnes hypersensibles ainsi que des témoins et le fait que les effets des signaux GSM dépendent de la fréquence porteuse. Remarquablement, les effets des signaux sur 53BP1 et la localisation de gamma-H2AX persistent jusqu'à 72 h après exposition, au-delà même de la réponse de stress suivant le choc thermique. Ces éléments corroborent l'hypothèse selon laquelle ce type de signal, UMTS, pourrait présenter des risques plus importants sur la santé que les émissions GSM. Aucune différence significative  n'a été observée dans les effets entre groupe témoin et sujets hypersensibles, excepté pour les effets de l' UMTS et du GSM-915 MHz sur la formation de sites de réparation de l'ADN, différents pour les personnes hypersensibles (P < 0.02[53BP1]//0.01[gamma-H2AX]) mais pas pour les sujets controle (P > 0.05).

     

    Dominique Belpomme, Christine Campagnac, Philippe Irigaray Détection de marqueurs biologiques communs entre électrohypersensibilité et sensibilité chimique multiple pour le diagnostic objectif et la caractérisation étiopathogénique d’une même pathologie. Rev Environ Health. 2015 Dec 1;30(4):251-71

    La controverse sur les causes de l’Electrohypersensibilité (EHS) et de la sensibilité aux produits chimiques multiples (MCS) réside dans l’absence de critères diagnostics reconnus en raison du manque de biomarqueurs objectifs. Depuis 2009, nous avons investigué cliniquement et biologiquement 1216 cas de malades se disant être atteints d’EHS et/ou de MCS. Nous présentons ici nos données préliminaires, basées sur l’analyse de 727 cas évaluables à partir des 819 premiers cas inclus.  521 (71.6 %) ont été diagnostiqués EHS ; 52 (57.2%) MCS ; et 154 (21.2%) à la fois EHS et MCS. Deux patients sur trois EHS et/ou MCS sont des femmes, âgées en moyenne de 47 ans. L’inflammation apparaît être un processus clé résultant des effets des champs électromagnétiques (CEM) et/ou des produits chimiques sur les tissus et impliquant la libération d’histamine. Nous avons donc systématiquement mesuré l’histamine dans le sang des patients. Prés de 40% d’entre eux ont un taux augmenté, indiquant qu’une inflammation chronique peut être détectée chez eux. Le stress oxydatif fait partie de l’inflammation et est au plan moléculaire un facteur contribuant aux dommages tissulaires induits. La Nitrotyrosine (NTT) est un marqueur de la production de Peroxynitrite (ONOO°-) et donc du stress oxydant. Il est en outre un marqueur de l’ouverture de la barrière hémato-encéphalique (BHE). Nous l’avons trouvé augmenté dans le sang dans 28% des cas. La Protéine S100B, un autre marqueur de l’ouverture de la BHE, est augmentée dans 15% des cas. Des auto-anticorps circulant dirigés contre la O-Myeline ont été détectés dans 23% des cas, indiquant qu’EHS et/ou MCS peuvent être associés à une réponse auto-immune.

    Confirmant les expériences réalisées chez des animaux soumis à l’influence des CEM, on retrouve une augmentation des protéines chaperonnes  HSP 27 et/ou HSP 70 dans 33% des cas. Etant donné que la majorité des patients rapportent être atteints d’insomnie et de fatigue chronique, nous avons déterminé le rapport 6-hydroxymélatonine-sulfate/créatinine dans les urines de 24h, et avons trouvé qu'il est diminué dans tous les cas étudiés. Enfin, compte tenu de la nature neuro-psychologique de la plupart des symptômes observés chez les malades atteints d’EHS et/ou de MCS, nous avons mesuré le flux sanguin cérébral dans les lobes temporaux, en utilisant un échodoppler cérébral pulsé (tomosphygmographie cérébrale ultrasonore). Les deux affections sont associées à une hypoperfusion prédominante dans la zone capsulothalamique, ce qui suggère que le processus inflammatoire concerne le système limbique et le thalamus.

    Nos données révèlent donc qu’EHS et MCS peuvent être objectivement caractérisés et diagnostiqués par des tests simples. Chacune des deux affections implique en effet une hyperhistaminémie et un stress oxydant liés à une inflammation, une réponse auto-immune, une hypoperfusion dans la région capsulotalamique, une ouverture de la BHE, ainsi qu’un déficit en mélatonine. L’ensemble de ces éléments démontrent donc que les malades se réclamant d’une électrohypersensibilité et/ou d’une sensibilité multiples aux produits chimiques sont de vrais malades, que leur affection ne relève nullement d’une pathologie psychiatrique ou même psychosomatique, qu’un mécanisme pathologique commun gouverne la genèse de l’une et l’autre affection et qu’une origine environnementale, qu’elle soit liée aux CEM et/ou aux produits chimiques est hautement probable.  En outre ces résultats suggèrent très fortement la possibilité d’un risque augmenté de maladies neurodégénératives chroniques chez ces patients.

     

    Dahmen N, Ghezel-Ahmadi D, Engel A. Résultats d'analyse de sang de patients se déclarant souffrir d'hypersensibilité électromagnétique (EHS). Bioelectromagnetics. 30(4):299-306, 2009.
    OBJECTIF : Ont été analysés des paramètres cliniques de laboratoire  incluant la TSH, l'alanine transaminase (ALT), l'aspartate transaminase (AST), la creatinine, l'hémoglobine, l'hématocrite et la protéine c-réactive (CRP) chez des sujets souffrant d'EHS des sujets controle. 132 patients (42 hommes et 90 femmes) and 101 controles (34 hommes et 67 femmes) ont été recrutés. RESULTATS : Ont été identifiés des signes biologiques de dysfonctionnment de la thyroide, du foie et des processus inflammatoires chroniques chez une petite fraction, mais remarquable, des EHS qui méritent de plus amples investigations. Dans le cas de la TSH et l'ALT/AST les différences étaient significatives entre les EHS et les cas controles. Les hypothèses d'anémie de troubles rénaux comme facteurs majeurs de l'EHS ont pu être totalement réfutées.

    Hagström M, Auranen J, Ekman R.Electromagnetic hypersensitive Finns: Symptoms, perceived sources and treatments, a questionnaire study. Pathophysiology. 2013 Apr;20(2):117-22. doi: 10.1016/j.pathophys.2013.02.001. Epub 2013 Apr 1.
    OBJECTIF : Etude, à partir de questionnaires recueillis auprès de 206 Finlandais se déclarant électrohypersensibles, des symptômes, des sources de provocation et de l'efficacité de thérapies médicales et non médicales. RESULTATS: Les symptômes les plus souvent rapportés sont en lien avec le systèmes nerveux, principalement le stress, les troubles du sommeil et la fatigue. Dans la grande majorité des cas (76% des répondants), l'éviction ou l'atténuation de champs électromagnétiques a été à l'origine d'une amélioration totale ou partielle. Les meilleurs traitements rapportés étaient pour plus de 60% des répondants le changement de régime alimentaire, l'apport de compléments alimentaires et l'augmentation de l'exercice physique. Les traitements recommandés officiellement, la psychothérapie d'une part et la médication d'autre part étaient très peu efficaces (dans 2,6% des cas seulement pour la psychothérapie), voire aggravants (traitements médicamenteux).

    Hietanen M, Hämäläinen A-M, Husman T.
    Les symptômes d'hypersensibilité associés à une exposition aux téléphones cellulaires : absence de lien causal. Bioelectromagnetics 23:264-270, 2002. (H-U, B-E, C-P)

    OBJECTIF : L'hypothèse selon laquelle il existerait des personnes hypersensibles qui perçoivent des symptômes subjectifs émanant de champs de radiofréquences émis par des téléphones cellulaires a été testée dans cette étude de provocation en double aveugle. A aussi été testé si les sujets sensibles étaient capables de déterminer si le téléphone était allumé ou éteint. Le groupe était constitué de 20 volontaires (13 femmes et 7 hommes) se déclarant sensibles aux téléphones cellulaires. La durée de chaque session de test était de 30 min, et 3 ou 4 sessions ont été réalisées sur une journée. Les sujets devaient rapporter les symptomes ou sensations dès que perçus. De plus, la tension, le rythme cardiaque, et la fréquence de respiration étaient monitorés toutes les 5 min. Les résultats indiquent qu'une variété de symptômes ont été rapportés, la plupart dans la région de la tête. Cependant, le nombre de symptômes était plus élevé durant l'exposition factice que durant l'exposition réelle.

    Johansson A, Nordin S, Heiden M, Sandström M. Symptômes, traits de la personnalité, et stress chez les personnes présentant des symptômes reliés au téléphone mobile et des sujets présentant une hypersensibilité électromagnétique. J Psychosom Res. 68(1):37-45, 2010.
    OBJECTIF: Certaines personnes rapportent des symptômes qu'ils associent aux CEM. Ces symptômes peuvent être reliés à des sources de CEM spécifiques ou à l'équipement électrique en général (EHS). La recherche et l'bservation clinique suggèrent une différence entre les symptômes reliés à la téléphonie mobile et l'EHS eu égard à la prévalence symptomatique et aux facteurs psychologiques. Cette étude a évalué la prévalence de symptômes reliés à un CEM et non reliés à un CEM, anxiété, dépression, somatisation, épuisement, et stress chez les personnes ayant des symptômes reliés à un CEM ou EHS versus un échantillon de la population et un groupe controle dépourvu de symtômes. METHODES: 45 participants avec des symptômes reliés à un CEM et 71 EHS ont été  comparés avec un  échantillon de la population (106)  et un groupe controle (63) à partir de questionnaires. RESULTATS: Le groupe EHS rapportait plus de symptômes que le groupe symptomatique à un CEM, qu'ils soient reliés ou non à des CEM. Le groupe des personnes symptomatiques à un CEM rapportait une forte prévalence de symptômes somatosensoriels, tandis que le groupe des EHS rapportait davantage de symptômes neurasthéniques. Quant aux traits de personnalité  et au stress, les deux groupes différaient seulement sur la somatisation et l'apathie. En comparaison avec les groupes de référence, le groupe symptomatique à un CEM montrait une augmentation du niveau de fatigue et de depression mais pas d'anxiété, de somatisation, et de stress; le groupe EHS a montré des niveaux plus élevés pour chacun de ces états excepté pour le stress.

    Landgrebe M, Hauser S, Langguth B, Frick U, Hajak G, Eichhammer P. Excitabilité corticale altérée chez les patients se disant électrosensibles : résultats d'une étude pilote. J Psychosom Res. 62(3):283-288, 2007.
    CONTEXTE : Tandis que les études de provocation échouent souvent à démontrer une relation causale entre exposition aux champs électromagnétiques et formation des symptômes, les observations neurophysiologiques mettent en lumière des déviations basales chez les personnes se disant électrosensibles. OBJECTIF ET METHODES: Pour élucider le rôle potentiel des dysfonctionnements de la régulation corticale dans l'apparition de l'hypersensitibilité aux champs électromagnétiques, les paramètres d'excitabilité corticale ont été mesurés par stimulation transcranienne magnétique chez des sujets se disant électrosensibles (n=23) et 2 groupes controle  (n=49). RESULTATS: Les patients électrosensibles montraient une facilitation intracorticale réduite comparée aux deux groupes controle, tandis que l'inhibition intracorticale n'était pas affectée. CONCLUSIONS: Cette étude pilote apporte une nouvelle preuve selon laquelle la fonction altérée du système nerveux central pourrait expliquer les symptômes chez les sujets se disant électrosensibles.

    Landgrebe M, Frick U, Hauser S, Langguth B, Rosner R, Hajak G, Eichhammer P. Altérations cognitives et neurobiologiques chez des patients hypersensibles aux champs électromagnétiques  : résultats d'une analyse de cas-témoins. Psychol Med. 38(12):1781-1791, 2008.
    CONTEXTE:  Cette étude a examiné parmi le plus grand échantillon d'EHS des paramètres cognitifs et neurobiologiques pour aller plus loin dans la pathophysiologie de l'hypersensibilité aux champs électromagnétiques.  METHODE:  89 EHS et107 sujets controle ont été inclus. Les seuils de perception suivant la stimulation transcranienne magnétique (TMS) ont été déterminés suivant un protocole en double aveugle.  RESULTATS: La faculté de discrimination était significativement réduite chez les EHS (40% des EHS mais 60% des sujets controle ne ressentaient rien durant la stimulation factice), tandis que le seuil de perception des pulsations magnétiques réelles était comparable dans les deux groupes (median 21% versus 24% d'intensité maximum). La facilitation intra-corticale était diminuée chez les jeunes EHS et augmentée chez les EHS plus âgés. Les aspects typiquement reliés aux CEM (rumination, symptômes d'intolérance, vulnérabilité et estime de soi) différaient spécifiquement des cas controle. CONCLUSIONS: Ces résultats démontrent des altérations significatives, cognitives et neurobiologiques mettant en lumière une plus grande vulnerabilité individuelle des patients hypersensibles aux champs électromagnétiques.

    Landgrebe M, Frick U, Hauser S, Hajak G, Langguth B. Association entre acouphène et hypersensibilité électromagnétique : une pathophysiologie commune ? PLoS One. 2009;4(3):e5026.
    CONTEXTE : Le rôle des champs électromagnétiques dans la pathogénèse multi-factorielle de l'acouphène est en débat, mais les données restent aujourd'hui limitées. OBJECTIF: L'étude vise à élucider la relation entre une exposition aux champs électromagnétiques, l'électrohypersensibilité et l'acouphène en utilisant un modèle de  case-témoin. METHODOLOGIE: La sévérité et l'occurrence de l'acouphène ont été évaluées par questionnaires auprès de 89 patients électrohypersensibles et 107 sujets controle. Les facteurs de risque potentiel de développement d'un acouphène ont été évaluatés. RESULTATS: L'acouphène était significativement plus fréquent parmi le groupe des électrohypersensibles  (50.72% vs. 17.5%) tandis que sa durée et sa sévérité ne différait pas d'un groupe à l'autre. Electrohypersensibilité et acouphène étaient des facteurs indépendents de risque de troubles du sommeil. Cependant, des mesures de l'exposition individuelle aux CEM comme par ex. l'usage du téléphone portable n'a pas montré d'association avec l'acouphène. CONCLUSIONS: Les données indiquent que l'acouphène est associé avec une électrohypersensibilité. Une vulnérabilité individuelle  probablement due à une sur-activation du système de détresse via le réseau cortical semble être responsable à la fois de l'électrohypersensibilité et de l'acouphène. D'où les efforts thérapeutiques devraient porter en priorité sur les stratégies de traitement visant à normaliser ce réseau de détresse dysfonctionnel.

    Markova E, Hillert L, Malmgren L, Persson BR, Belyaev IY. Microwaves from GSM Mobile Telephones Affect 53BP1 and gamma-H2AX Foci in Human Lymphocytes from Hypersensitive and
    Healthy Persons. Environ Health Perspect. 113(9):1172-1177, 2005. (C-P, G-C) OBJECTIF : Dans cette étude ont été examinés les effets des micro-ondes de type GSM à différentes fréquences sur les lymphocytes humains de personnes témoins et de personnes se disant être électrohypersensibles. Les changements de conformation de la chromatine, lesquels sont indicatifs de la réponse au stress et des effets génotoxiques ont été mesurés et a été analysée la proteine 1 qui se fixe sur le domaine de la p53 suppresseur de tumeur (53BP1) et  l'histone H2AX (gamma-H2AX) phosphorylasée, qui se colocalisent sur des domaines différents avec les cassures de l'ADN double-brins. RESULTATS :  Les micro-ondes de type GSM affectent la conformation de la chromatine et la localisation de 53BP1/gamma-H2AX comme en cas de choc thermique. Pour la première fois, ont été rapportés des effets sur lymphocytes humains dépendants de la fréquence. En moyenne, la même réponse a été observée sur les lymphocytes d'EHS et de sujets témoins.

    Regel SJ, Negovetic S, Roosli M, Berdinas V, Schuderer J, Huss A, Lott U, Kuster N, Achermann P. Exposition à une station de Base de type UMTS, Bien-être et Performance Cognitive. Environ Health Perspect. 114(8):1270-1275, 2006. (C-P, B-E, H-U)
    OBJECTIF: L'influence de station de base de type UMTS sur le bien-être et la performance cognitive a été évaluée chez des sujets avec et sans sensitibilité déclarée aux CEM. METHODES: Les personnes ont été exposées en double-aveugle, au total 117 sujets sains (33 se déclarant sensibles, 84 non sensibles). Les paramètres ont été évalués sur la base de questionnaires et de tâches cognitives. RESULTATS: Dans les deux groupes, le bien-être et la force ressentie du champ n'étaient pas associés aux niveaux réels d'exposition. Seuls deux effets marginaux en terme de performance cognitive ont été notés. A 10 V/m  un léger effet a été observé sur la vitesse de l'une des six tâches chez les sujets sensibles et un effet sur la précision d'une autre tâche chez les sujets non sensibles. Les deux effets ont disparu après de multiples ajustements. CONCLUSIONS: Contrairement à une récente étude danoise, les effets court-terme d'une exposition à une station de base de type UMTS sur le bien-être n'ont pas été ici confirmés.