Comment se protéger quand on est devenu électrohypersensible (EHS)

La situation est à ce stade critique, en raison de l’intolérance survenant pour des champs électromagnétiques de faible ou très faible intensité, et même dans certains cas même pour les ultraviolets et la lumière visible, qu’elle soit naturelle (soleil) ou artificielle (néons, halogènes, etc.).

En cas d’électrohypersensibilité, les mesures de protection sont de différents types et concernent notamment l’usage des appareils émettant des radiofréquences (téléphone portable, DECT, ordinateurs, etc.), l’habitat, l’exposition sur le lieu de travail et l’habillage.

La mesure essentielle est en fait de réduire toute exposition au strict minimum.

Le caractère pulsé des champs électromagnétiques est l’un des éléments déterminants de l’intolérance au plan biologique. La neutralisation du caractère pulsé des radiofréquences par l’utilisation de terres rares ou d’autres procédés physiques sous la forme d’une pastille « collée » sur un écran (ou sur un téléphone portable) serait un moyen efficace de protection, mais l’incertitude demeure ici, faute d’expérimentations scientifiques solides, autrement dit réalisées de façon objective par des chercheurs œuvrant de façon indépendante par rapport aux promoteurs de ces procédés.

    1. Règles Générales

    Les règles générales de précaution et de prévention destinées à éviter la survenue d’une électrohypersensibilité chez des sujets non électrohypersensibles nécessitent donc d’être renforcées compte tenu à ce stade de l’intolérance extrême engendrée par des CEM de faible intensité et de toutes longueurs d’onde.

    Déterminer les sources de pollution électromagnétique à l’origine des symptômes cliniques

    La première recommandation est de déterminer si l’intolérance survient principalement à domicile, sur le lieu de travail ou dans l’un et l’autre lieu, afin d’établir de façon la plus précise possible quelles sont les sources électromagnétiques à l’origine des symptômes cliniques d’intolérance. Le but est ici de mettre en œuvre le plus rapidement possible une protection adaptée. En fait, à un stade plus évolué, toutes les sources électromagnétiques sont concernées, impliquant une protection tous azimuts. Et c’est bien là, la difficulté.

    Mesurer l’exposition aux champs électromagnétiques

    La mesure de l’intensité des champs électromagnétiques pour chacune des fréquences de l’ensemble du spectre, à domicile et sur le lieu de travail permet de déterminer le niveau d’exposition (intensité) et le type de sources électromagnétiques concernées (fréquences).

    La seconde recommandation est donc d’effectuer ou de faire effectuer des mesures de champs électromagnétiques à domicile et sur le lieu de travail, tout en sachant que si les mesures révèlent des intensités faibles de champ électromagnétique, bien inférieures aux normes légales de sécurité, celles-ci ne signifient en aucun cas l’absence d’électrohypersensibilité.

    Il y a quatre méthodes de mesure possibles : des mesures individuelles réalisées grâce à l’utilisation de petits appareils ; des mesures effectuées par des professionnels non agréés, qui font état de rapports ayant une valeur d’orientation, mais n’ont pas de valeur juridique ; des mesures faites pas des experts agréés et qui, par conséquent, ont une valeur juridique ; enfin des mesures réalisées sous le contrôle des pouvoirs publics, et qui, parce qu’ils ont le plus souvent recours à des organismes à la solde des opérateurs, n’ont de ce fait, dans la très grande majorité des cas, aucune valeur médico-scientifique et même juridique. Car dans ce cas les opérateurs sont à la fois juge et partie. En outre, même si les valeurs mesurées respectent les normes actuellement en vigueur, celles-ci sont de toute façon, très au-dessus des valeurs acceptables au plan biologique et sanitaire.

    Mesures individuelles

    • Pour mesurer soi-même son exposition, on peut utiliser des petits appareils qui permettent de vérifier que tel ou tel endroit est plus ou moins exposé qu’un autre. Ces variations peuvent être données à l’aide de résultats chiffrés en champ électrique, c’est à dire en volts/m pour les radio- et hyperfréquences ou à l’aide d’unités de champs magnétiques exprimés en tesla pour les extrêmement basses fréquences. Les variations peuvent être aussi données à l’aide d’autres unités exprimées en signaux lumineux ou sonores. Les moins chers de ces petits appareils coûtent entre 100 € et 300 €. Souvent deux appareils doivent être utilisés : l’un pour les basses et extrêmement basses fréquences et l’autre pour les radiofréquences et hyperfréquences.
    • A titre d’exemple, voici des appareils qui sont souvent utilisés par des personnes électrohypersensibles et qui semblent donner des valeurs acceptables : pour les fréquences de 50 Mhz à 3,5Ghz, le « M-tes 92 », aussi appelé « Extech 4800836 », coûte entre 200 et 300 €. Il affiche des résultats, assez précis dans différentes unités pour cette gamme de prix. La marque « Cornet » propose des appareils aux environs de 100 € (100 Mhz à 3 Ghz). Pour les basses fréquences, le « Gigahertz solution ME 3030B » est probablement un des appareils les moins chers (environ 100 €). Un appareil fait les deux (basses et hautes fréquences). Il indique plusieurs niveaux avec des diodes et un haut parleur. C’est l’« Esmog esi23 » (environ 160€).

    Si l’utilisation des appareils permet individuellement de vérifier si on est ou non en présence d’un CEM et d’évaluer grossièrement son intensité, elle ne permet pas d’établir de façon précise les mesures en fonction des fréquences de tels champs, et donc de déterminer la source électromagnétique incriminée. Il s’agit donc ici de mesures d’appoint qui n’ont d’autres objectifs que de guider les sujets électrosensibles dans leur positionnement par rapport aux CEM.

    Mesures réalisées par des professionnels non agréés

    Ces mesures n’ont toujours pas de valeur juridique. Elles permettent cependant de se faire une idée plus précise de l’exposition aux CEM par rapport aux mesures individuelles. Elles permettent notamment de déterminer les sources électromagnétiques en cause et d’orienter la protection. Elles peuvent faire partie d’un dossier médical, justifiant la maladie, mais en aucun cas avoir une valeur juridique. Voici, à titre d’exemple quelques adresses possibles :

    Mesures_CQFD www.mesures-cqfd.com - 2 rue Juste Métivier - 75018 PARIS - Téléphone:  + 33 (0)1.46.06.88.66

    Demain conseils (détection electromagnétiques et analyses informatiques) www.demain-conseils.com - contact@demain-conseils.com - Téléphone : 06.13.21.57.59

    Electromagnétique.com - ZAC de la Hautière - 3, rue de la Tertrais - 35590 L'Hermitage  http://www.electromagnetique.com - Téléphone : 02.99.64.11.68

    Equilibre Habitat Santé (Bilans électromagnétiques, préconisation de solutions individualisées. Formations CEM. Interventions sur Rhône-Alpes et Suisse romande) - Pussiez d'en haut, 73400 Ugine. www.equilibrehabitatsante.com. Téléphone :  +33 (0)4 79 89 75 54.

    CEM Protection - Expertise des CEM, les produits de protection et les blindages de locaux, 33 rue Montholon - 75008 Paris - Tél : 0153438384 ; parisespace-eco@wanadoo.fr


    Mesures réalisées par des experts agréés

    Ces mesures ont une valeur juridique. Le CRIIREM est certainement l’organisme qui a le plus d’expérience en la matière. Son président, expert européen, est le Dr Pierre Leruz.

    Le CRIIREM propose des avis d’experts et des rapports d’expertise dans un domaine large, intégrant les mesures concernant l’ensemble du spectre électromagnétique - 19/21 rue Thalès de Milet - 72000 LE MANS - Téléphone : 00 33 (0)2 43 21 18 69.

    Les mesures sont faites soit par Pierre Leruz lui-même, soit par l’un de ses collaborateurs. L’appareil utilisé est à large bande, et donc concerne l’ensemble du spectre. Les mesures donnent lieu à un rapport circonstancié qui a valeur juridique. Une telle expertise (ou plutôt contrexpertise) est obligatoire lorsque la personne sujette à un effet délétère des champs électromagnétiques, désire porter plainte. Le recours au CRIIREM est essentiel en cas de contre-expertise. L’intérêt du CRIIREM est son indépendance vis à vis des pouvoirs publics et sa valeur juridique. Cependant, compte tenu des nombreuses sollicitations actuelles, il peut y avoir un délai de plusieurs mois avant que les mesures soient réalisées et que le rapport final qui seul fait foi, parvienne au demandeur. Ainsi le recours au CRIIREM est d’autant plus justifié s’il y a nécessité de disposer d’une contre-expertise juridique.

    Mesures réalisées par les pouvoirs publics

    Les pouvoirs publics ont le plus souvent recours directement ou indirectement aux opérateurs. Les résultats obtenus sont, dans la très grande majorité des cas, dans les limites imposées par la loi. Malheureusement, les normes en vigueur ont été fixées arbitrairement, à partir des effets thermiques, autrement dit à partir de considérations inadaptées au plan biologique. Ces mesures nécessitent donc le plus souvent une contre-expertise par un expert agréé telle que le réalise le CRIIREM.

      2. Comment se protéger dans son logement

      Les mesures de protection les plus immédiates à considérer dans un premier temps concernent le logement et les activités personnelles qu’on y déploie. Le problème n’est en réalité pas aussi simple qu’il y paraît, car l’emplacement du logement par rapport à des sources électromagnétiques extérieures peut intervenir, en addition des sources internes, existantes dans le logement.

        2.1. Se protéger des sources électromagnétiques intérieures

        Réduire l’usage des appareils émettant des radiofréquences et hyperfréquences

        • Téléphones portables : On peut vivre normalement sans utiliser de téléphone portable ou ne l’utiliser que quelques minutes par jour sous la forme de SMS. De toute façon, si l’utilisation du téléphone portable est encore possible et nécessaire, il faut utiliser un téléphone portable au DAS le plus faible possible et bannir les téléphones portables multimédia de dernière génération : Iphone, Smartphone, 4G, etc. Ou encore, si cela est possible, n’utiliser le téléphone portable qu’en cas d’urgence absolue, et avec le haut parleur. Car même l’utilisation des oreillettes peut être mal tolérée chez des sujets devenus électrohypersensibles.
        • Téléphone sur socle (DECT) : il convient de supprimer tout DECT et de revenir au téléphone filaire classique. Il existe cependant des téléphones labellisés éco-DECT qui n'émettent pas de champs électromagnétiques hors communication et ont une émission réduite en connexion (voir par exemple les téléphones de marque Swiss Voice Avena). Mais certains malades, particulièrement très électrohypersensibles, ne tolèrent même plus le téléphone filaire classique. Dans ce cas, apparaissent comme pour le téléphone portable, une douleur et une chaleur dans l’oreille concernée (la droite chez les droitiers et la gauche chez les gauchers) et bientôt dans l’une et l’autre oreille, voire même des maux de tête, des acouphènes et des dysesthésies (picotements, brûlures) au visage ou dans le bras et la main qui tient l’écouteur. Il faut donc se résoudre à téléphoner le moins possible en utilisant le haut parleur et à correspondre le plus souvent possible par lettre.

        Que ce soit en utilisant un téléphone portable ou un téléphone sur socle et a fortiori un téléphone filaire, toute apparition d’un échauffement ou d’une douleur au niveau de l’oreille concernée, traduit un début d’électrohypersensibilité. Il convient donc dès ce stade, de limiter au strict minimum les appels téléphoniques, utiliser le haut-parleur, et consulter pour la mise en œuvre d’un traitement adapté afin d’éviter le développement progressif d’une hypersensibilité irréversible aux champs électromagnétiques.

        • Ordinateurs : Il convient de supprimer l’utilisation de tout ordinateur cathodique, de supprimer la Wifi et d’utiliser un ordinateur à écran plat filaire. Bien que le champ électromagnétique soit moindre, on peut y joindre deux pastilles annulant son caractère pulsé. Mais attention aux gadgets non expérimentalement validés !

        A titre d’exemple : on peut utiliser une puce EMF-Bioschield  ®/TEL qui linéarisant les ondes, semblerait les rendre compatibles.

        Pour cela, contacter à Genève la SEIC Sa (qualifiée ISO.9001/2008/TÜV/SwissTS) Jacques Surbeck, 3 rue du Léman, CH 1201 Genève, Tel : 0041 (0) 22.732.55.40.

        Voir aussi les puces développées par la Société Ginko à coller sur le téléphone portable ou à porter en médaillon qui fonctionnent sur le principe du déphasage de l'onde à 180°. Produits en cours de mise sur le marché.

        Mais attention : l’ARTAC ne garantit pas l’efficacité de tels procédés, car elle ne les a pas validés au plan médical et scientifique.

        Dans tous les cas, il faut réduire au maximum l’utilisation de l’ordinateur à domicile, afin de préserver son utilisation au travail.

        • Téléviseurs : Mêmes recommandations. Supprimer tout écran cathodique ; utiliser un écran plat filaire ; se mettre à bonne distance : 5 fois la diagonale de l’écran ; réduire la durée d’exposition au strict minimum. On peut y coller des pastilles annulant semble-t-il le caractère pulsé du champ, mais avec les réserves scientifiques qui s’imposent.

        Qu’il s’agisse d’ordinateurs ou de téléviseurs, tout apparition de signes d’intolérance, tels que maux de têtes, troubles oculaires, dysesthésies dans la main tenant la souris, douleurs thoraciques, acouphènes, « faux vertiges » et/ou troubles de l’équilibre après un certain délai d’exposition, fatigue réactionnelle en fin de journée et cela d’autant plus que le délai d’apparition des symptômes est court, contre-indique la poursuite d’une telle exposition.

        Réaménager son lieu de vie

        • La première mesure concerne les champs électriques. Il convient en effet de vérifier si l’installation électrique comporte des prises de terre. La valeur de la résistance électrique mesurée au niveau des prises de courant doit être la plus faible possible : inférieure à 10 ohms, si possible inférieure à 5 ohms, idéalement à 2 ohms (alors que la norme EDF autorise jusqu’à 100 ohms !). Il faut donc faire venir un électricien.
        • La deuxième mesure est de ne pas séjourner à proximité des câbles électriques car ils rayonnent. Ceux-ci sont d’ordinaire intégrés dans les murs. Le rayonnement électromagnétique des câbles dépend de la nature des matériaux dans lequel ils sont insérés. Le bois en particulier rayonne énormément. Il est donc conseillé de se tenir à distance.
        • Si cela s'avère insuffisant, il peut être nécessaire d'identifier la ou les sources de rayonnement, en tenant compte en particulier des difficultés liées aux phénomènes de réflexion des ondes. Une fois cette (ces) source(s) identifiée(s), il convient d'envisager le blindage des câbles pour éviter les champs électriques et la pose d’interrupteurs bipolaires et/ou de biorupteurs, mais ces modifications ne doivent être envisagées que s’il y a la preuve d’une intolérance aux CEM, dans le lieu d’habitation, car elles sont coûteuses. En tout cas, on supprimera, si tel est le cas, tout boîtier qui permet d’utiliser les câbles électriques pour y faire transiter un réseau informatique (CPL).

        De façon générale, il est aussi conseillé de séjourner le moins longtemps possible à proximité des appareils ménagers indispensables (réfrigérateurs, machines à laver, etc.) et donc de s’en tenir à distance.

        Il est par ailleurs formellement contre-indiqué de faire appel à des appareils amplificateurs de champs électromagnétiques.

        De même, on peut, sans désagrément, supprimer les plaques à induction (retour au gaz ou au four thermique classique), les fours à micro-ondes, les radios-réveil, les ampoules à basse consommation (garder les ampoules classiques et/ou se réapprovisionner auprès de certains petits artisans électriciens qui en ont encore en stock), etc.

        Quant aux compteurs électriques dits « intelligents », ils ne sont bien sûr pas à conseiller. Des études sont actuellement en cours à ce sujet. La pose de tels compteurs est en passe de devenir obligatoire. Des dérogations peuvent avoir lieu, à condition de faire état d’un certificat médical stipulant l’existence d’une électrohypersensibilité (mais un tel certificat ne peut être établi qu’après consultation médicale) et de prendre contact avec EDF.

          2.2. Se protéger contre les champs électromagnétiques venant de l'extérieur

          L’ensemble des mesures précédentes constitue une première approche pour rendre son lieu d’habitation supportable. Il peut être insuffisant. La situation varie en effet selon qu’il existe ou non une ou plusieurs source(s) extérieure(s), autrement dit selon le lieu d’habitation, en d’autres termes si celui-ci consiste en une maison isolée, sans voisinage contigu ou en une maison mitoyenne ou s’il s’agit d’un appartement situé ou non à proximité d’une antenne relais ou de voisins utilisant la Wifi

          2.2.1. Déterminer la(les) source(s) extérieure(s)

          Dans tous les cas, on s’assurera que les sources électromagnétiques en cause peuvent également provenir de l’extérieur et on en déterminera le type. On tentera de localiser leur direction. Pour cela, on pourra consulter le site internet www.cartoradio.fr pour localiser les émetteurs environnants. En outre, en cas de difficulté d’appréciation, on tiendra compte des mesures des champs électromagnétiques réalisées sur place.

          De façon plus simple, on pourra aussi se livrer à une enquête personnelle de voisinage. Ainsi, on s’enquerra : (1) d’une éventuelle utilisation de la Wifi chez les voisins, en tentant de leur expliquer les dommages entraînés par leur propre pollution électromagnétique et de les convaincre de revenir au filaire (certains peuvent comprendre) ; (2) de l’éventuelle proximité d’un transformateur électrique (certains siègent parfois dans l’immeuble même) ; (3) de la proximité d’une ou de plusieurs antennes relais (s’enquérir de leur distance par rapport au lieu d’habitation, et dans la mesure du possible, de leur type et de leur puissance, prendre des photos) ; ce qui est à considérer prioritairement ici ne sont pas tant les petites antennes présentes sur le toit des immeubles voisins, que surtout les mâts ou pylônes comportant plusieurs antennes (radio, télévision, GSM) et (4) d’autres sources potentielles telles que lignes à haute ou très haute tension, voies ferrées électriques, radars, éoliennes, etc.

          Une fois la source déterminée, deux niveaux d’actions sont possibles : (1) transformer son lieu de vie en cage de Faraday, grâce à la réalisation d’un blindage ou (2) déménager. De ces deux solutions, le déménagement peut être préférable, mais il est souvent difficile à réaliser pour différentes raisons y compris financières et socioéconomiques. Principalement les lieux de vie à proximité de mâts comportant plusieurs antennes d’opérateurs différents (téléphones portables, radio, télévision,…) ou lorsqu’ils sont situés au dernier étage d’un immeuble, juste au dessous d’une antenne relais. Or le problème ici est qu’assez souvent c’est sur le toit des HLM que de telles antennes sont posées avec pour conséquence le risque de nuisances pour des populations défavorisées.

          2.2.2. Transformer son lieu de vie en cage de Faraday

          Il s’agit ici de blinder son lieu de vie, afin d’éviter le passage des CEM en provenance d’une source extérieure, les CEM extérieurs se réfléchissant sur le blindage. Mais un tel blindage n’est en fait envisageable que si on a expressément éliminé toutes les sources électromagnétiques intérieures et si on s’est assuré de l’existence réelle de source électromagnétiques extérieures. D’où la nécessité de ne concevoir la transformation de son lieu de vie en cage de Faraday qu’une fois les mesures de CEM effectués, celles-ci ayant analysé l’ensemble des fréquences du spectre.

          En effet, compte tenu des investissements financiers relativement lourds, il est donc essentiel de s’assurer que toutes  les sources électromagnétiques internes (ou presque) ont été supprimées.

          1. Le blindage concerne les murs, les plafonds et les sols. Pour sa réalisation, appliquer une peinture spéciale. A titre d’exemple= Peinture « Y-SHIELD HSF54 » environ 10€/m2. Cette peinture qui est noire doit être recouverte. Le blindage doit être relié à la terre. Respecter le processus indiqué sur la notice.
          • Pour les fenêtres, outre la pose de vitres avec isolation thermique, des rideaux peuvent être confectionnés avec des tissus (cotons tressés de fils de cuivre recouverts d’argent). Tissus « SWISS SHIELD naturell » environs 30 €/m2. Des moustiquaires constituées d’un maillage fin peuvent aussi faire l’affaire. La nuit, des volets en aluminium sont semble-t-il très efficaces.
          • Pour un sommeil protégé, des baldaquins existent dans le commerce avec ces tissus. Il est possible de s’en confectionner soi-même. Sous le lit, le traitement du sol est indispensable quand on est en appartement.
          • On veillera en outre à ce que le sommier ne contienne aucune structure métallique, y compris des ressorts, car de telles structures font antenne.
          • Les couvertures de survie offrent des performances de blindage assez bonnes mais, leur utilisation à long terme n’est pas conseillée. Elles s’usent et perdent leur efficacité.

            2.3. Déménager

            Lorsque les éventuels aménagements précédents s’avèrent insuffisants et que les sources électromagnétiques extérieures ont été individualisées, lorsque les signes d’intolérance persistent et que les mesures effectuées dans le lieu de vie confirment que malgré le blindage, les valeurs trouvées sont encore trop élevées, lorsque la vie à domicile et à proximité de son lieu d’habitation devient pénible, que les signes de souffrance persistent et que les traitements entrepris dès que possible sont insuffisamment efficaces, il faut se résoudre à déménager. Or ici deux situations sont à considérer : si le sujet électrohypersensible est propriétaire de son habitation, il est donc contraint de la vendre avec souvent préjudice ; s’il est locataire, il doit chercher ailleurs.

            A cela s’ajoutent trois difficultés :

            • le niveau des revenus, tributaire de la profession et d’une éventuelle perte d’emploi.
            • les troubles cognitifs éventuels (troubles de l’attention/concentration, perte de mémoire immédiate) expliquant les difficultés à envisager et à négocier au mieux tout changement de domicile.
            • l’absence de zones blanches officiellement reconnues et l’absence de cartographie disponible faisant état de ces zones à l’échelon du pays concerné, expliquant que de nombreux malades, livrés à eux mêmes, ne sachent pas où aller. Or il est clair ici que les associations de malades ou d’aide aux malades ont un rôle majeur à jouer pour faire pression auprès des pouvoirs publics, afin qu’une telle cartographie des zones blanches soit établie.

              2.4. Se protéger sur son lieu de travail : quelles démarches entreprendre ?

              Il est souvent difficile de connaître avec précision les sources électromagnétiques qui ont causé l’électrohypersensibilité. Dans près d’un quart des cas celles-ci proviennent du domicile et dans un autre quart du lieu de travail : au moins dans ces dernières conditions l’affection devrait être reconnue en tant que maladie professionnelle – dans environ 50% des cas on ne sait pas avec certitude faire la part des choses, du domicile ou du lieu de travail, en tant que localisation de la (les) source(s) électromagnétique(s) inductrice(s) de l’électrohypersensibilité. Quoiqu’il en soit, en cas d’électrohypersensibilité avérée, le malade peut être amené à ne plus tolérer son environnement et donc ne plus pouvoir assurer son activité professionnelle, que la cause en soit la présence de la Wifi, en salle de réunion, l’utilisation de téléphones  portables par lui-même ou par ses collègues, la proximité d’antennes relais ou encore de câbles électriques. Les situations diffèrent selon que le lieu de travail est une entreprise publique ou privée, dépend de la taille de l’entreprise, des conditions de gestion interne, de l’objet et de la nature des activités de l’entreprise, enfin de la prise de conscience des salariés, de la compétence et de la compréhension du médecin du travail et surtout de l’ouverture d’esprit du patron.

              2.4.1. Les négociations au sein de l’entreprise

              La démarche à entreprendre dépend donc de nombreux facteurs, y compris administratifs et psychologiques.

              1. En général informer le médecin du travail en expliquant son affection sous couvert d’un certificat médical approprié est une première étape indispensable, mais elle est généralement insuffisante.
              2. Prendre contact et informer le plus tôt possible le comité d’hygiène et de sécurité au travail (CHSCT), si l’entreprise en possède un, s’avère le plus souvent très utile.
              3. Il n’oblitère pas le fait que dans tous les cas une négociation avec les responsables administratifs, directement ou au mieux avec l’aide du médecin du travail s’impose, afin de  mettre en place des mesures permettant une adaptation du poste de travail, en réalité des mesures de protection concernant non seulement la personne électrohypersensible ; mais également l’ensemble du personnel : suppression du Wifi dans le bureau et la salle de réunion, changement de bureau, limitation de l’utilisation des portables, etc…
              4. Ce qu’il convient en effet de faire prévaloir ici est que les mesures de sauvegarde préconisées seront utiles non seulement au malade concerné, mais à tous. Il y a donc ici nécessité de mobiliser l’ensemble du personnel, car chaque personne, qu’elle soit ou non susceptible aux CEM risque un jour d’être concernée par la possibilité de survenue d’une électrohypersensibilité.
              5. En cas d’insuccès de la démarche entreprise, l’appel aux syndicats de l’entreprise est un dernier recours.
              6. Le télétravail à domicile certains jour de la semaine est aussi une solution possible pour une période plus ou moins prolongée. Cela est à discuter avec la médecine du travail et la direction. Un changement d’affectation dans l’entreprise, si cela est possible, est une autre possibilité.

              2.4.2. Les démarches auprès de la Sécurité Sociale

              Très souvent, et notamment lorsque les arrêts de travail se multiplient, une prise de contact avec la Sécurité Sociale s’avérera nécessaire. L’affection n’étant pas inscrite au tableau des maladies professionnelles, une reconnaissance en tant que telle, sauf cas exceptionnels, est purement illusoire dans la situation actuelle. Pourtant, au sein même de la Sécurité Sociale, dans certaines Caisses Primaires d’Assurance Maladie (CPAM), des progrès notables ont été réalisés, certains malades ayant été reconnus être atteints d’affection longue durée (ALD) et même pour quelques-uns réparés, d’autres ayant été mis en congés longue maladie, d’autres encore mis en invalidité.

              2.4.3. Se faire reconnaître comme « handicapé » par la MDPH de son département

              Dans tous les cas, une reconnaissance en tant qu’handicapé est essentielle. La démarche consiste à se procurer le formulaire de handicap à la Maison Des Personnes Handicapées (MDPH) par internet– il y en a une dans chaque département – et de faire remplir le formulaire par son médecin traitant, ou à défaut par un spécialiste en médecine environnementale. Le formulaire doit alors être adressé à la MDPH avec un certificat médical, reconnaissant l’électrohypersensibilité. D’ordinaire il y a une reconnaissance du handicap, bien que, le plus souvent souvent, celle-ci ne donne pas lieu à réparation. Mais il est clair qu’une telle reconnaissance permet de prendre date et qu’elle fortifie les négociations avec les responsables de l’entreprise, la médecine du travail, la sécurité sociale et les syndicats.

              2.4.4. Vers une reconnaissance professionnelle

              Dans un certain nombre de cas non négligeable, il sera conseillé, et d’autant plus que la personne concernée est jeune, de changer purement et simplement de métier, mais de telles reconversions ne sont pas faciles, compte tenu de l'état actuel du marché du travail.

                2.5. Se protéger par un habillage approprié

                • Pour les vêtements de protection, une attention particulière doit être portée. Le contact direct avec la peau est à éviter dans la mesure où les fibres métalliques constituent la partie importante du vêtement. Une gaine protectrice enveloppe normalement la partie métallique, mais ce n’est pas toujours le cas et, même quand cela l’est, avec l’usure, on peut craindre le développement d’une intolérance cutanée. De plus, à moins d’avoir le corps totalement enveloppé dans le tissu, la protection ne peut être que partielle.  Il est donc essentiel, de disposer des sous-vêtements en coton directement sur la peau, lesquels seront recouverts par le tissu protecteur. En outre, certains tissus artificiels sont mal tolérés en raison de l’existence d’un MCS associé au SICEM. Bien qu’elle ne soit pas la solution miracle une telle protection vestimentaire rend service, à condition de reposer sur des bases scientifiques et expérimentations acceptables.
                • Le port d’une casquette contenant un rembourrage en tissu protecteur n’est pas à négliger.

                  2.6. Quelques adresses pour se procurer des vêtements de protection, des appareils de mesure, et des dispositifs de protection

                  Appareils  de mesure et dispositifs de protection de votre environnement :

                  En France  :

                  http://www.expercem.com/

                  www.geotellurique.fr

                  http://epeconseil.fr/

                  http://www.electromagnetique.com/

                  http://www.parisespace-eco.com/

                  A l'étranger :

                  http://www.detect-protect.com/k/

                  http://www.emfields.org/

                  http://www.yshield.com/

                  http://www.gsfilters.com/en/home.php

                   

                  Vêtements de protection :

                  EMF Clothing. Electromagnetic protection for every day - EMF Clothing

                  http://www.hollandshielding.com/283-Electromagnetic_radiation_protective_clothing-en.htm

                  A noter que l’ARTAC et l’ECERI n’ayant pas testé scientifiquement l’efficacité de ces matériels protecteurs, c'est-à-titre purement indicatif que sont fournies ces adresses, dont la liste n’est d’ailleurs pas limitative. L’ARTAC et l’ECERI dégagent donc toute responsabilité sur la qualité de ces matériels.

                    2.7. Se protéger contre l’apparition d’un éventuel MCS associé

                    Même si dans un premier stade, il n’y a pas d’intolérance aux odeurs, la survenue d’un MCS est toujours à craindre.

                    Il convient donc, en cas d’électrohypersensibilité reconnue d’éviter, à titre préventif, l’exposition à des produits chimiques artificiels et là aussi de se protéger.

                    Qui contacter

                    PARIS ESPACE ECO - Conseiller médical en environnement intérieur, 33 rue Montholon - 75008 Paris - Tél : 0153438384 ; parisespace-eco@wanadoo.fr

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