Les diagnostics différentiels
Quels sont les diagnostics différentiels ? Lorsque l’atteinte bronchique est au premier plan, l’essentiel est de distinguer l’asthme allergique, c’est à dire d’origine immuno-allergique, de l’asthme « chimique » ou « pseudoasthme » lié à un bronchospasme d’origine inflammatoire neurogène périphérique, s’inscrivant dans un syndrome de type MCS. Un diagnostic différentiel de même type concerne les rhinites allergiques, qu’on doit distinguer des rhinites « chimiques », entrant dans le cadre du MCS. De même, doit-on différencier fondamentalement le MCS du syndrome d’intoxication chimique aiguë qui a pu en être la cause initiale.
Comme pour le SICEM, de très nombreux diagnostic différentiels sont posés, dépendants des symptômes observés : migraine allergique, accident vasculaire cérébral, troubles du rythme cardiaque liés à une cardiopathie organique, état de fatigue chronique lié à une pathologie virale ou non, rhumatisme arthrosique, dermatose, etc... sont autant de possibilités diagnostiques à éliminer.
C'est donc comme pour le SICEM par élimination qu'on procèdera, les critères diagnostics essentiels à retenir étant :
- La dépendance chronologique aux produits chimiques : autrement dit l'apparition des symptômes en cas d’exposition, et leur régression ou disparition en cas d’évitement.
- La complétude du tableau clinique telle que nous l'avons décrit.
- L'existence d'un déficit du flux vasculaire dans certaines régions du cerveau, en particulier dans les zones temporales à l'exploration cérébrale par echodoppler.
- L'existence des anomalies biologiques précédemment évoquées.
- Et surtout l’absence d’autres pathologies pouvant rendre compte des symptômes observés.