Intoxication par les métaux lourds. Que faire ?

La présence d’amalgames dentaires métalliques pendant de nombreuses années et leur possible érosion due à l’exposition aux CEM jointe à la mastication expliquent que certains malades soient progressivement intoxiqués par le relargage à partir de tels amalgames de métaux lourds ou dits lourds tels que le mercure, le plomb, le nickel, l’étain ou le cuivre. D’autres sources de contamination sont également possibles.

L’approche est ici double : d’abord faire le diagnostic d’intoxication et une fois celui-ci établi, traiter.

La double difficulté ici est que peu de laboratoire spécialisés dans ce domaine procurent des résultats de dosage valables et que le traitement, qui repose essentiellement sur des séances de chélation n’est une pratique médicale reconnue et acceptée que dans certains pays, dont le Luxembourg, la Belgique, la Suisse et l’Allemagne et même semble-t-il, ne serait pas couverte par la loi dans certains autres pays. Ce qui oblige les malades soit à faire appel à des médecins qui dans ces derniers pays outrepassent cette non acceptation, soit à aller se faire soigner dans les pays européens pour lesquels cette pratique et reconnue.

    1. Etablir le diagnostic d’intoxication par les métaux lourds

    Les métaux lourds ou dits lourds ont une propriété essentielle qui les distinguent de polluants organiques : ils sont hydrosolubles Ce qui explique qu’ils diffusent très largement dans l’organisme, avant de se fixer au niveau de très nombreux tissus en se liant à différents type de protéines. Le simple dosage dans le sang n’a donc le plus souvent que peu d’intérêt car un résultat normal ne signifie pas l’absence d’intoxication tissulaire. C’est ce que confirme la recherche de ces métaux dans le sang (plasma) qui est le plus souvent négative et donc ne permet pas d’éliminer la possibilité d’une intoxication. Par contre la recherche de tels métaux dans les cheveux peut donner un aperçu de l’accumulation des métaux dans l’organisme. De même que leur dosage dans les selles, mais les résultats sont ici très aléatoires et donc peu fiables.

    Reste le dosage des métaux dans les urines, mais sous conditions. Spontanément, comme pour le plasma, les résultats sont négatifs. Aussi est-il indispensable de pratiquer un test au 2-3-5 dimercaptopropane sulfonate (DMPS).

    Le test DMPS (également appelé « test Dimaval») est un procédé visant à mesurer les métaux lourds ou dits lourds qui se sont accumulés dans le corps, notamment mais pas exclusivement le mercure. Il s’agit en fait d'un test de provocation au cours duquel l’agent complexant (chélateur ou échangeur d’ion) ici le 2-3-5 dimercaptopropane sulfonate est administré essentiellement par voie buccale. Le produit se lie aux atomes de métaux qui se sont accumulés dans le corps puis les élimine dans les urines. Ainsi peut-on doser les métaux dans les urines de 24 heures après que le DMPS a été pris par voie orale.

    Tel qu’il est généralement pratiqué, ce test est anodin et fiable. Il consiste donc en la prise de comprimés pendant plusieurs jours avec recueil des urines de 24 heures au décours.

    Compte tenu de la nécessité d’obtenir des résultats fiables, les prélèvements d’urine devront être adressés dans un laboratoire spécialisé. Il en existe en Allemagne :

    Micro Trace Minerals Gmbh
    Röhrenstrasse 20D-91217 Hersbruck
    Allemagne
    Tel : +49 (0) 9151/4332

    Néanmoins le test au DMPS ne donne que des résultats pondéraux. Il ne permet pas l’évaluation de la réaction qualitative de l’organisme aux métaux, en d’autres termes la mesure de l’empreinte toxique que ces derniers ont générée dans l’organisme. Seuls ici des tests immunitaires recherchant d’une hypersensibilité retardée de type 4 de la classification de Gell et Coombs pourront répondre à la question. Assez souvent, en complément des dosages pondéraux, si ceux-ci sont positifs, on sera donc amené à effectuer des tests de stimulation lymphocytaire, les métaux potentiellement toxiques étant alors mis au contact des lymphocytes du patient mis en culture. Dans ce cas les prélèvements de sang devront tout autant être adressés à un laboratoire spécialisé :

    LABORATOIRES RÉUNIS Junglinster
    38, rue Hiehl
    Z.A.C. Laangwiss
    L-6131 JUNGLINSTER
    Tel.: +352 780 290 1
    Fax.: +352 788 894

    Ainsi en cas d’excès urinaire de certains métaux lourds, reflet de l’accumulation des métaux dans l’organisme et de l’éventuelle empreinte toxique qu’ils y ont laissée, pourra-t-on envisager un protocole de détoxification.

      2. Détoxification de l’organisme, Principes généraux

      L’accumulation de métaux lourds ou dits lourds dans l’organisme nuit à la santé : elle est susceptible de générer un état de MCS et de favoriser l’électrohypersensibilité. Il y a plusieurs sources possibles à l’origine d’une telle accumulation et intoxication.

       

        3. Quel type de chélation utiliser

        La réalisation de séances de chélation n’est pas anodine, tout simplement parce que le chélateur utilisé (DMPS, EDTA, etc…) ne se combine pas spécifiquement aux différents métaux lourds ou dits lourds en excès. Il en résulte une déplétion de l’organisme en oligo-éléments métalliques, en particulier en Zinc, cette déplétion nécessitant d’être compensée étroitement par l’administration d’oligoéléments, en particulier de Zinc. Or chez certains malades se disant être EHS, nous avons montré qu’il existait déjà spontanément un déficit en Zinc, ce qui implique de contrôler très précisément le taux de Zinc dans le sang et éventuellement de recharger le malade en Zinc avant d’envisager toute chélation.

        Les séances de chélation doivent donc impérativement être réalisées sous contrôle médical. Elles sont d’ordinaire administrées mensuellement alors que les dosages urinaires (test au DMPS) doivent être réalisés tous les 3 à 4 mois pour juger de l’efficacité de la chélation, autrement dit de la normalisation des métaux en excès dans les urines, notamment du mercure, du cuivre et de l’étain, et éventuellement du nickel et du plomb.

        Au-delà de la séance de chélation, la prudence s’impose en raison des risques de complications. La survenue d’une asthénie importante ou son aggravation sont des signes prémonitoires imposant impérativement l’arrêt des séances. Des troubles cognitifs ou une aggravation de ceux qui existaient avant la mise en œuvre de la chélation peuvent aussi survenir. De même que l’induction d’une électrohypersensibilité ou son exacerbation. Ces risques de complications imposent donc une extrême prudence dans les indications des séances de chélation, et une réalisation sous stricte surveillance médicale en centres spécialisés

        D’autres méthodes plus douces de détoxification sont possibles.

         

        A noter aussi que l’ARTAC étudie les propriétés détoxifiantes et antioxydantes de la L-Carnosine.

          Pour soutenir la recherche

          Classification de Gell et Coombs

          Classification de Gell et Coombs